Saviez-vous que les pétales de cerisier tombent à 5 centimètres par seconde?
Byôsoku 5 Centimeters est un film animé réalisé par le grand, très grand Makoto Shinkai et sorti en 2007. D'une durée d'une heure, l'histoire est présentée sous forme de triptyque (3 chapitres). Le titre complet est: "5 Centimeters Per Second: a chain of short stories about their distance ".
Le premier chapitre du film, intitulé " Ōkashō" (Cherry Blossom Extract en anglais)", présente deux jeunes enfants: Takaki Tōno et Akari Shinohara.
Au moment où Akari est transférée dans l'école élémentaire de Tōno, ce dernier devient rapidement ami avec elle. Ils se rapprochent beaucoup, ayant les mêmes centres d'intérêts et le même type de comportement, calme et assez timide. Un lien fort se tisse entre les deux enfants, qui grandissent côte à côte. (Ils sont d'ailleurs si proches qu'ils s'appellent mutuellement par leur nom sans suffixe honorifique, ce qui est inhabituel au Japon, même entre personnes impliquées dans une relation sentimentale. Cette caractéristique se perd dans la traduction anglaise, ce qui réduit le degré de proximité dans leur relation.).
Au moment où ils terminent l'école élémentaire, Akari annonce à Tōno qu'elle doit déménager à Tochigi à cause du travail de ses parents. Les deux enfants restent en contact par le biais de lettres, mais malgré les sentiments qu'ils éprouvent l'un pour l'autre, ils commencent inévitablement à l'éloigner l'un de l'autre.
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Dans le 2e chapitre, intitulé "Cosmonaut", on retrouve Tōno, à présent en 3e année de la Senior High School de Tanegashima. Une fille de sa classe, Kanae Sumita, est folle amoureuse de lui, mais n'ose pas lui avouer ses sentiments. Elle passe le plus de temps possible avec lui, et se cache après les cours pour avoir une chance de rentrer avec lui. Tōno, lui, ne semble pas se rendre compte des sentiments de Sumita; il la considère comme une bonne amie. Sumita remarque de Tōno semble souvent perdu dans ses pensées, comme s'il cherchait quelque chose de lointain, très lointain...
Dans le 3e et dernier chapitre, qui porte le titre de "Byôsoku 5 Centimeters", nous sommes en 2008, et les 3 personnages se sont séparés en vivant leur vie. Tōno travaille dans l'informatique à Tôkyô, et on apprend que Akari se préparer à se marier. Un jour, Akari retrouve une vieille lettre, celle qu'elle avait écrite il y a longtemps pour Tōno, mais qu'elle n'avait jamais envoyée...
Autour du film:
J'en vois déjà venir certains qui viendront dire "Cet anime est niais.". Je proteste.
Makoto Shinkai développe dans ce bijou d'à peine une heure les thèmes qui lui sont chers, et qu'il maitrise parfaitement après les avoir abordés dans ses précédentes créations comme "Voices of a Distant Star" et "The Place Promised in our Early Days".
Le thème principal de ce film est bien sûr la distance. Distance physique/géographique (entre Tōno et Akari qui se retrouvent séparés), distance sentimentale entre Tōno et Sumita, finalement distance temporelle entre le passé et le présent, quand Akari retrouve sa lettre à Tōno. La distance est omniprésente dans ce film, dans beaucoup plus de situations que celles que j'ai cité ci-dessus.
Découlant de cette distance, la solitude est également très présente, ainsi que la nostalgie du temps passé; le tout imprégné de la poésie propre à Makoto Shinkai, et qu'on retrouve dans presque toutes ses réalisations.
Si vous cherchez de l'action, de l'humour, des petites culottes qui volent ou des robots assoiffés de vengeance, passez votre chemin; cet anime n'est pas pour vous. Je ne saurais pas vraiment comment définir le genre de cette histoire; j'approuve les tags de Anim-kun.net :"contemplatif - réaliste - romance - tranches de vie". C'est un genre de drama romantique, mais il y a un quelque chose de très poignant, d'à la fois très vrai et très beau à travers cette histoire. De très triste aussi. Il faut la regarder avec sensibilité, réussir à capter ce sens un peu enfantin de l'amour qui ressemble à un cerisier en fleur, et ressentir la tristesse qui sonne comme la pluie. Je trouve l'aspect poétique et émouvant du récit très réussi, c'est un récit de vie banal, comme il en existe beaucoup, mais raconté avec une douceur particulière. Un calme qui ne rend pas le film statique, bien au contraire. Les prises sont rythmées, les décors varient, le tout forme un ensemble cohérent et dynamique.
Côté artistique, c'est l'anime le plus beau que j'aie jamais vu, avec la série Mushishi.
Makoto Shinkai a le don de rendre beau chaque décor, chaque plan, chaque vue; il y a une finesse dans son dessin qui rend chaque instant magique. Les couleurs sont superbe, dans tous les tons jusqu'au pastel. À ceux qui veulent le voir, je le conseille en HD, ça vaut vraiment la peine.
La musique, composée par Tenmon (un grand ami de Makoto, qui a aussi composé pour ses précédentes productions), cadre parfaitement avec l'atmosphère des dessins; l'alchimie entre les deux est comme naturelle.
Bref, pour terminer je dirais que j'ai été profondément touchée par ce film (comment ça, "Tu décooooonnes?!"), et que je le recommande vivement; c'est une des toutes grandes productions du genre de ces dernières années. Voilà enfin la video qui m'a fait découvrir Byôsoku, HD powa
Je vous recommande aussi les autres films et animations de Makoto Shinkai:
- She and Her Cat(Kanojo to Kanojo no Neko), petite animation de 5 minutes entièrement réalisée par Makoto avec les moyens du bord, qui l'a fait connaître auprès des producteurs.
- Egao (Smile), une petite vidéo musicale de 3 minutes bien sympa;
- Neko no Shuukai (Gathering of Cats), un (très) court métrage (une minute!) très joli et drôle, qui avait été entre autres présenté au Festival d'Animation d'Annecy en 2008;
- Voices of a Distant Star, moyen métrage de 25 minutes datant de 2002;
- The Place Promised in our Early Days, film de 90 minutes sorti en 2004.
Voilà
J'en vois déjà venir certains qui viendront dire "Cet anime est niais.". Je proteste.
Makoto Shinkai développe dans ce bijou d'à peine une heure les thèmes qui lui sont chers, et qu'il maitrise parfaitement après les avoir abordés dans ses précédentes créations comme "Voices of a Distant Star" et "The Place Promised in our Early Days".
Le thème principal de ce film est bien sûr la distance. Distance physique/géographique (entre Tōno et Akari qui se retrouvent séparés), distance sentimentale entre Tōno et Sumita, finalement distance temporelle entre le passé et le présent, quand Akari retrouve sa lettre à Tōno. La distance est omniprésente dans ce film, dans beaucoup plus de situations que celles que j'ai cité ci-dessus.
Découlant de cette distance, la solitude est également très présente, ainsi que la nostalgie du temps passé; le tout imprégné de la poésie propre à Makoto Shinkai, et qu'on retrouve dans presque toutes ses réalisations.
Si vous cherchez de l'action, de l'humour, des petites culottes qui volent ou des robots assoiffés de vengeance, passez votre chemin; cet anime n'est pas pour vous. Je ne saurais pas vraiment comment définir le genre de cette histoire; j'approuve les tags de Anim-kun.net :"contemplatif - réaliste - romance - tranches de vie". C'est un genre de drama romantique, mais il y a un quelque chose de très poignant, d'à la fois très vrai et très beau à travers cette histoire. De très triste aussi. Il faut la regarder avec sensibilité, réussir à capter ce sens un peu enfantin de l'amour qui ressemble à un cerisier en fleur, et ressentir la tristesse qui sonne comme la pluie. Je trouve l'aspect poétique et émouvant du récit très réussi, c'est un récit de vie banal, comme il en existe beaucoup, mais raconté avec une douceur particulière. Un calme qui ne rend pas le film statique, bien au contraire. Les prises sont rythmées, les décors varient, le tout forme un ensemble cohérent et dynamique.
Côté artistique, c'est l'anime le plus beau que j'aie jamais vu, avec la série Mushishi.
Makoto Shinkai a le don de rendre beau chaque décor, chaque plan, chaque vue; il y a une finesse dans son dessin qui rend chaque instant magique. Les couleurs sont superbe, dans tous les tons jusqu'au pastel. À ceux qui veulent le voir, je le conseille en HD, ça vaut vraiment la peine.
La musique, composée par Tenmon (un grand ami de Makoto, qui a aussi composé pour ses précédentes productions), cadre parfaitement avec l'atmosphère des dessins; l'alchimie entre les deux est comme naturelle.
Bref, pour terminer je dirais que j'ai été profondément touchée par ce film (comment ça, "Tu décooooonnes?!"), et que je le recommande vivement; c'est une des toutes grandes productions du genre de ces dernières années. Voilà enfin la video qui m'a fait découvrir Byôsoku, HD powa
Je vous recommande aussi les autres films et animations de Makoto Shinkai:
- She and Her Cat(Kanojo to Kanojo no Neko), petite animation de 5 minutes entièrement réalisée par Makoto avec les moyens du bord, qui l'a fait connaître auprès des producteurs.
- Egao (Smile), une petite vidéo musicale de 3 minutes bien sympa;
- Neko no Shuukai (Gathering of Cats), un (très) court métrage (une minute!) très joli et drôle, qui avait été entre autres présenté au Festival d'Animation d'Annecy en 2008;
- Voices of a Distant Star, moyen métrage de 25 minutes datant de 2002;
- The Place Promised in our Early Days, film de 90 minutes sorti en 2004.
Voilà