Témoignages

Dans le cadre d'un cours de fac j'ai un dossier à réaliser avec la problématique suivante : "La scène artistique n'est plus dominée par les institutions ; en tout cas celles-ci doivent inéluctablement s'adapter au marché. Aujourd'hui c'est le marché qui fait les artistes et les vedettes."

Comme nous avons intérêt à cibler notre sujet, j'ai choisi de m'orienter vers le visual kei. Je pars dans un sens où c'est le marché du visual en France qui façonne la scène artistique de ce mouvement sur ce même territoire, suite à un engouement "général" qui commence en 2007 (avec Internet).

Est-ce que les anciens du forum peuvent me donner leur point de vue là-dessus ? Comment ressentez-vous ce changement de la musicalité et de la qualité du visual ?

Merci beaucoup !

Tu veux dire que les groupes qui viendraient davantage ici sont ceux en gros qui correspondent au "marché" ici quoi ?
J'ai pas vraiment l'impression que ce soit ça, j'ai plus l'impression que c'est global comme truc. Au départ ce sont les groupes frileux qui ont tenté le voyage en Europe.. (personne n'avait entendu parler de Ra:IN avant leur concert, par exemple...et il n'y avait pas plus de fans de Xjapan en France que de Gackt.).. Je sais pas s'il y a une réelle différence entre les groupes de visu qui viennent en France maintenant et ceux d'avant (je ne les connais pas tu me diras ceux qui viennent maintenant, si ce n'est que Blood est toujours fidèle au poste, à ce que je viens de constater sur JaME)

Mes premiers concerts ont été : Ra:IN (2005), Dir en grey(2005), Kagerou/desray en coupling (2005), Onmyôza (2005), Mucc (2006), Kagerou (2006), Plastic Tree (2006 à l'occaz de la JE), Onmyôza (2006), Mucc(2007), the studs (2007), guitar wolf (2007), Mucc (2009), X(2011)
Là dedans, en visual pur, yavait euh... Kagerô/desray, the studs (et encore) et.. c'est tout. (même si Onmyôza était présenté comme étant visu). Mucc et Dir n'étaient djà plus l'un comme l'autre "visu".
Donc ben, je suis ptètre pas le mieux placé, je sais qu'il y a eu Blood, Versailles, ancafe et ce genre de choses, mais j'ai l'impression qu'il y a toujours eu une certaine polyvalence mêlée à des "occasions" ou des "prises de risque" (ou une certaine mode aussi évidemment) de la part des groupes en question. Donc je sais pas, mais j'ai pas vraiment l'impression que les groupes qui viennent le font parce que leur groupe (ou disons, leur style) cartonne en France.
La plupart des groupes disaient qu'ils ne soupçonnaient pas avoir un tel public hors du Japon. Donc la démarche ne semble pas avoir toujours été celle du "on vient car on sait qu'en France "ce type de visual" fonctionne, qu'il y a "un certain marché"..."

Enfin ce n'est que mon avis, je suis certainement pas le mieux placé pour en parler et je peux me tromper, mais ça ne me semble pas tout à fait faux quand même.
Tu devrais ptètre demander aux gens qui bossent à JaME nan ? Ils doivent se tenir assez au courant j'imagine :p

Je suis encore maladroit avec ma problématique, je pense faire plus large et l'ouvrir à la programmation. J'ai l'impression que la prise de risque s'amoindrit de plus en plus, des groupes comme Blood, Versailles An Cafe ou HITT sont des valeurs sures. Les concerts ayant en plus lieu le plus souvent dans des grandes villes comme Paris, la vente d'un maximum de places est assurée. Blood est un contre-exemple, un groupe jap' qui se produit dans un patelin du Nord-Est de la France, c'est exceptionnel.
Bien sur qu'il y avait une énorme prise de risque au tout début, personne à part les spécialistes ne connaissaient ces rockers androgynes.

Merci pour ta réponse merle.

Je pense qu'aussi il est intéressant de se poser la question de la fréquence, par exemple Blood est devenu "régulier" mais qu'en est-il des groupes qui viennent actuellement (et dont, perso, je n'ai jamais entendu parler lol mais ça ne veut rien dire XD) ? Est-ce qu'ils viennent une fois et ne reviennent plus jamais par la suite ? Ou pas. Parce que ça fausserait tout (dans le sens où ça ne doit pas vouloir dire grand chose si un groupe se pointe et ne revient plus par la suite...)

Pour prendre l'exemple d'Onmyôza : Ils sont venus, ya eu trois péquins :/ Mais c'était chaud, ça leur a plu, ils sont revenus. Ils ont rempli le trabendo. Cool. Et..? Ils ne sont plus revenus, alors qu'ils avaient un public et que ça semblait leur plaire. Mais bon, problèmes d'orga, de labels, peut-être qu'ils n'entraient pas du tout dans leurs frais en fin de compte et que, même s'ils avaient un public (le meilleur public de concert selon moi, au niveau de l'esprit et de l'ambiance..), ben ils ne pouvaient plus se permettre de revenir... J'en sais rien.
Après je sais pas, peut-être que tu t'intéresses aux GROS phénomènes (genre les concerts qui remplissent vraiment un max les salles, des trucs qui fonctionnent vraiment en France) en gros : un réel marché, un réel intérêt financier pour les groupes...? Après, est-ce vraiment ce que cherchent les groupes de visual qui viennent en France ? Je n'en suis pas persuadé (mais je suis peut-être trop naïf lol)