Chanteur et compositeur Hubert-Félix Thiéfaine fait ses débuts sur la scène rock en 1977 avec l’album Tout corps vivant branché sur le secteur étant appelé à s'émouvoir..., dont le premier extrait La fille du coupeur de joint lui vaut un véritable succès. Il part ensuite à New-York pour travailler sur l’opus Chroniques bluesymental, qui sort en 90. Les albums défilant au rythme des années, Thiéfaine enchaîne les succès, les tournées, et devient une véritable référence rock. Scandale mélancolique sort en 2005. Deux ans plus tard parait l'opus Scandale mélancolique tour. (source : un site vaguement honteux musicalement parlant : mcm.net...)
"Hubert-Félix déborde de tendresse, il parle, chante et donne au verbe une pathétique présence : c'est un oiseau vainqueur, les cigales sous les ailes, la musique se révélant soudain comme l'inédit de la folie, quand la folie devient maîtresse et que plus rien ne l'arrête." Léo Ferré
Une bio plus complète... à lire si vous en avez le courage ^^
Eh oui, parce qu'avouer qu'on aime bien ce que Duteil fait, c'est déjà un peu trash... Mais avec Hubert-Félix, on touche carrément à la folie meurtrière ! (désolé pour le pavé, mais il y a tant à dire sur cet artiste incomparable...)
Ici, foin de guitares qui démangent, Hubert-Félix Thiéfaine (HFT pour les intimes) est ce qu'on peut appeler le plus connu des inconnus de la chanson française ^___^ Thiéfaine a eu un début d'enfance confortable, dans un milieu modeste, mais il avoue avoir repoussé l'amour qu'on lui donnait. A l'âge de 11 ans et sur sa propre demande, il entre en pension et y restera pendant 4 ans, où il étudiera le grec et le latin. C'est ici qu'il écrira ses premières chansons, mais aussi que, étant la risée de ses camarades, il se renfermera sur lui-même un peu plus jour après jour.
A la sortie du pensionnat, Thiéfaine a 16 ans, entre dans une école publique et monte son premier groupe , le groupe Machin avec un ami qui le suivra longtemps après, Tony Carbonare. On retrouve également un certain Claude Mairet à la guitare. Il continue ses études en faculté de droit puis de psychologie à Besançon. Il découvrira pendant ses années fac Brel, the Rolling Stones, the Who et ce qui restera pour toujours son grand coup de coeur, celui qui le piègera à jamais dans les abîmes du délire musical, Léo Ferré. Et bien sûr des poètes comme Rimbaud et Baudelaire, dans ce qu'ils ont de plus classique, de moins dérangeant, et les surréalistes comme André Breton, qui l'ont frappé en plein coeur. ""j'ai pigé où ça m'emmenait, pourquoi ce mec avait écrit ça. Ça me parlait autant que le rock anglo-saxon."
C'est ensuite le départ pour Paris, ville de tous les rêves, mais aussi des désespoirs. Il y prépare un éventuel premier album avec son groupe (toujours le groupe Machin), se produit dans les cabarets de Paris mais les producteurs ne le repèrent pas. Les concerts ne faisant pas recette, il ouvre un commerce ambulant promis à l'oubli et finit à la rue. Lorsque son premier album, "tout corps vivant branché sur le secteur étant appelé à s'émouvoir" (arf) sort, Thiéfaine est toujours SDF. On y retrouve son premier classique, "La fille du coupeur de joints". Quelques milliers se vendront, permettant à Thiéfaine de reprendre une vie quasi normale et de préparer un second disque.
Il connaît au même moment ses débuts avec la drogue, et ses textes se font d'office plus sombres, "Alligators 427" pour n'en citer qu'un, est très morbide, le titre est en fait le nom de code d'une arme nucléaire et dénonce évidemment les dangers du nucléaire, on peut également préciser que Thiéfaine développait à ce moment une boule de chair sous le cou, qu'il pensait cancéreuse.
Thiéfaine est un artiste qui fait peur. Les médias le boudent, il n'est pas comme les artistes formatés. L'album suivant qui sort en 1980 n'a donc pas le succès escompté faute de publicité, de plus Thiéfaine avoue ne pas l'aimer car il travaillait sur deux albums en même temps. Et c'est tant mieux car quand "Dernières balises... avant mutation" sort en 1981, il s'en vend plus de 100 000 exemplaires ! C'est son premier disque d'or, et le retour d'un ami arrangeur et guitariste, Claude Mairet. Mais pas question de prendre du repos, s'ensuit une tournée puis encore un nouvel album, Soleil chercher futur. Thiéfaine s'étant cassé un bras, il ne peut plus jouer de la guitare, et ses textes s'en ressentent d'autant plus. Dans le "livret" de l'époque, on trouve d'ailleurs une photo de lui, l'air profondément énervé, en train de s'allumer une cigarette. Il faut quand même préciser que de cet album sortira un titre que les radios diffuseront - un certain temps =___= -, Lorelei Sebasto Cha. Encore un grand classique du maître !
1983 est l'année on sort son premier album live. mais par la suite Thiéfaine, terrassé par la fatigue, arrête toute activité. Et pour cause ! Au cours d'un concert de la tournée 1983, le saltimbanque désabusé rencontre celle qui deviendra sa femme. Tant et si bien qu'un jour les journaux lancent la rumeur selon laquelle il serait mort d'une overdose (on a déjà vu la même chose pour Johnny Hallyday, en 1982... et voyez maintenant... oui, tout bien réfléchi le Johnny de 82 est mort.). Pour contrer la rumeur, il se remet au travail et sort un nouvel opus, Alambic/Sortie sud, aux textes forcément toujours plus noirs.
À partir de là et jusqu'en 1986, la période artistique de Thiéfaine est vide. Son premier fils, Hugo, naît en 1986. Cet évènement lui fait entrevoir le bonheur qu'il a tant cherché et lui permet de sortir la même année le véritable joyau qu'est "Météo für nada", avec pas moins de 9 titres clairement taillés pour les concerts, et beaucoup moins sombres que ceux des années précédentes. On retrouve un peu de l'esprit du Thiéfaine folk des premières années, mais musicalement plus rock. Thiéfaine prend maintenant du temps pour faire le point et ne plus céder au surmenage, et sortira un album environ tous les deux ans.
En 1988, il dédie "Septembre rose" (issu de "Eros über alles") à son fils Hugo, une ballade du plus bel effet qu'il entonnera à chaque concert comme un hommage. Cet album marque aussi la fin de la collaboration avec son ami, compositeur et arrangeur Claude Mairet, et le départ de Thiéfaine de sa maison de production pour cause de magouilles et gestion frauduleuse. Sterne ferme définitivement et Thiéfaine est traîné en justice par son producteur, procès dont il sortira définitivement blanchi.
Il part à New York pour se ressourcer, il y compose l'album "Chroniques Bluesymentales" avec de nouveaux musiciens. Les influences y sont très américaines. Il retente l'expérience en 1993 pour l'album Fragments d'hébétudes, et se lie d'amitié avec Paul Personne. C'est également l'année où naît son deuxième fils, Lucas. Cet heureux évènement est malheureusement tempéré par le décès de son idole de toujours, Léo Ferré.
En 1995, Thiéfaine remplit le Zénith de Paris. Il profite de l'occasion pour rélaiser un de ses vieux rêves, chanter un titre de Ferré, "La solitude", tout simplement poignant. Il travaille dans les mêmes temps sur son prochain album. Cet album se divisera en deux albums miroirs, "La tentation du bonheur" et "Le bonheur de la tentation" les deux n'illustrant pas du tout une idée du bonheur, si ce n'est une chanson en l'honneur de son deuxième fils, "Tita-dong-dong song". On retrouve également un double-titre qui joue sur le registre du diptyque, "Le chaos de la philosophie" et "La philosophie du chaos". Thiéfaine qui ne se prenait déjà pas au sérieux semble vraiment s'amuser et on remarquera l'atypique (Ferréen ?) "Exercice de simple provocation avec 33 fois le mot coupable".
Mais rien n'est jamais acquis et Thiéfaine l'apprendra à ses dépens. Après un mémorable Bercy 97, c'est au tour de Tony de le laisser seul. Les deux amis ont eu des mots, et Carbonare ne supporte plus le Thiéfaine sombre. Le succès n'est plus au rendez-vous, les tournées s'enchaînent mais ne marchent plus et "Défloration 13" qui sort en 2001 n'a pas le succès escompté. Ses albums live et studio ne se vendent plus et il connaît de graves problèmes de dos.
"Je restais au lit 18 heures par jour". Thiéfaine reprend alors sa vie et sa guitare en main. Et pendant une année, allongé chez lui, il jouera ses morceaux en acoustique. Ce qui lui donne alors l'idée de repartir sur scène, mais seul. Et de hurler sa détresse à qui voudra bien le voir, l'entendre. Il en profitera pour jouer des morceaux jamais parus en album, jouées seulement en concert entre 1973 et 1977, ses chansons de cabaret qui n'en étaient pas vraiment. Hésitant à sortir un album live, il préèfre travailler sur son prochain album après avoir fait le point sur ses joies et ses peines.
L'album qui en résultera est poignant à souhaît. Scandale mélancolique, non content de l'aider à tirer une conclusion sur sa vie, est une véritable confession à coeur ouvert d'un artiste déraciné et déchiré. C'est également cet album qui lui permet (entre autres grâce à Taratata et l'atypique penchant "underground" de son animateur ^^) d'apparaître enfin sur le petit écran. "J'ai fait autant de télés depuis la sortie de mon dernier album qu'en 25 ans de carrière !" explique-t-il à l'émission "On a tout essayé". Cet album, il l'a voulu comme une collaboration avec la nouvelle génération. "Je savais qu'il y avait cette génération qui avait repris mes chansons, donc j'avais envie d'aller plus loin dans l'histoire et leur proposer, puisqu'ils avaient fait ça dans leur coin, de le faire avec moi ! Je vous trouve super, j'adore ce que vous faîtes et puisque vous aimez aussi ce que je fais, on va essayer de créer quelque chose ensemble." Aussi a-t-il écrit les paroles et demandé à chacun de le mettre en musique, sauf une collaboration qu'il voulait avec Boris Bergman, pour lequel il a fait l'inverse. La chanson résultante, "That angry man on the pier", est le premier titre qu'il chante en anglais et sert d'outro à l'album. Cet album contient des textes tantôt sombres, tantôt surréalistes, et il y fait plusieurs hommages, dont un à ses parents (le superbe "When Maurice meets Alice"), et avec "Télégramme 2003" un hommage très controversé à Bertrand Cantat. "C'est une chanson qui s'adresse à tous ceux qui ont eu une minute d'égarement tragique, dramatique, dans leur vie et qui, ensuite, on un remord éternel. C'est le thème de la chanson. Des accidents, ça peut arriver dans la vie à tout le monde, c'est humain."
Une récente collaboration dont il rêvait depuis longtemps, avec Paul Personne, a vu naître un album commun, Thiéfaine à la plume. Au départ, il avait envoyé quelques titres à Johnny, mais elles ont été refusées... alors Paul Personne avec qui il avait joué au cours de festivals s'est clairement imposé, et c'est tant mieux ! Sinon, je ne peux rien dire de l'album étant donné que (arf) je ne l'ai pas ^^#
Voilà. N'hésitez pas à vous plonger davantage dans l'univers de Thiéfaine, c'est pas un conseil, c'est ta conscience qui te l'ordonne ! ! !
Ici, foin de guitares qui démangent, Hubert-Félix Thiéfaine (HFT pour les intimes) est ce qu'on peut appeler le plus connu des inconnus de la chanson française ^___^ Thiéfaine a eu un début d'enfance confortable, dans un milieu modeste, mais il avoue avoir repoussé l'amour qu'on lui donnait. A l'âge de 11 ans et sur sa propre demande, il entre en pension et y restera pendant 4 ans, où il étudiera le grec et le latin. C'est ici qu'il écrira ses premières chansons, mais aussi que, étant la risée de ses camarades, il se renfermera sur lui-même un peu plus jour après jour.
A la sortie du pensionnat, Thiéfaine a 16 ans, entre dans une école publique et monte son premier groupe , le groupe Machin avec un ami qui le suivra longtemps après, Tony Carbonare. On retrouve également un certain Claude Mairet à la guitare. Il continue ses études en faculté de droit puis de psychologie à Besançon. Il découvrira pendant ses années fac Brel, the Rolling Stones, the Who et ce qui restera pour toujours son grand coup de coeur, celui qui le piègera à jamais dans les abîmes du délire musical, Léo Ferré. Et bien sûr des poètes comme Rimbaud et Baudelaire, dans ce qu'ils ont de plus classique, de moins dérangeant, et les surréalistes comme André Breton, qui l'ont frappé en plein coeur. ""j'ai pigé où ça m'emmenait, pourquoi ce mec avait écrit ça. Ça me parlait autant que le rock anglo-saxon."
C'est ensuite le départ pour Paris, ville de tous les rêves, mais aussi des désespoirs. Il y prépare un éventuel premier album avec son groupe (toujours le groupe Machin), se produit dans les cabarets de Paris mais les producteurs ne le repèrent pas. Les concerts ne faisant pas recette, il ouvre un commerce ambulant promis à l'oubli et finit à la rue. Lorsque son premier album, "tout corps vivant branché sur le secteur étant appelé à s'émouvoir" (arf) sort, Thiéfaine est toujours SDF. On y retrouve son premier classique, "La fille du coupeur de joints". Quelques milliers se vendront, permettant à Thiéfaine de reprendre une vie quasi normale et de préparer un second disque.
Il connaît au même moment ses débuts avec la drogue, et ses textes se font d'office plus sombres, "Alligators 427" pour n'en citer qu'un, est très morbide, le titre est en fait le nom de code d'une arme nucléaire et dénonce évidemment les dangers du nucléaire, on peut également préciser que Thiéfaine développait à ce moment une boule de chair sous le cou, qu'il pensait cancéreuse.
Thiéfaine est un artiste qui fait peur. Les médias le boudent, il n'est pas comme les artistes formatés. L'album suivant qui sort en 1980 n'a donc pas le succès escompté faute de publicité, de plus Thiéfaine avoue ne pas l'aimer car il travaillait sur deux albums en même temps. Et c'est tant mieux car quand "Dernières balises... avant mutation" sort en 1981, il s'en vend plus de 100 000 exemplaires ! C'est son premier disque d'or, et le retour d'un ami arrangeur et guitariste, Claude Mairet. Mais pas question de prendre du repos, s'ensuit une tournée puis encore un nouvel album, Soleil chercher futur. Thiéfaine s'étant cassé un bras, il ne peut plus jouer de la guitare, et ses textes s'en ressentent d'autant plus. Dans le "livret" de l'époque, on trouve d'ailleurs une photo de lui, l'air profondément énervé, en train de s'allumer une cigarette. Il faut quand même préciser que de cet album sortira un titre que les radios diffuseront - un certain temps =___= -, Lorelei Sebasto Cha. Encore un grand classique du maître !
1983 est l'année on sort son premier album live. mais par la suite Thiéfaine, terrassé par la fatigue, arrête toute activité. Et pour cause ! Au cours d'un concert de la tournée 1983, le saltimbanque désabusé rencontre celle qui deviendra sa femme. Tant et si bien qu'un jour les journaux lancent la rumeur selon laquelle il serait mort d'une overdose (on a déjà vu la même chose pour Johnny Hallyday, en 1982... et voyez maintenant... oui, tout bien réfléchi le Johnny de 82 est mort.). Pour contrer la rumeur, il se remet au travail et sort un nouvel opus, Alambic/Sortie sud, aux textes forcément toujours plus noirs.
À partir de là et jusqu'en 1986, la période artistique de Thiéfaine est vide. Son premier fils, Hugo, naît en 1986. Cet évènement lui fait entrevoir le bonheur qu'il a tant cherché et lui permet de sortir la même année le véritable joyau qu'est "Météo für nada", avec pas moins de 9 titres clairement taillés pour les concerts, et beaucoup moins sombres que ceux des années précédentes. On retrouve un peu de l'esprit du Thiéfaine folk des premières années, mais musicalement plus rock. Thiéfaine prend maintenant du temps pour faire le point et ne plus céder au surmenage, et sortira un album environ tous les deux ans.
En 1988, il dédie "Septembre rose" (issu de "Eros über alles") à son fils Hugo, une ballade du plus bel effet qu'il entonnera à chaque concert comme un hommage. Cet album marque aussi la fin de la collaboration avec son ami, compositeur et arrangeur Claude Mairet, et le départ de Thiéfaine de sa maison de production pour cause de magouilles et gestion frauduleuse. Sterne ferme définitivement et Thiéfaine est traîné en justice par son producteur, procès dont il sortira définitivement blanchi.
Il part à New York pour se ressourcer, il y compose l'album "Chroniques Bluesymentales" avec de nouveaux musiciens. Les influences y sont très américaines. Il retente l'expérience en 1993 pour l'album Fragments d'hébétudes, et se lie d'amitié avec Paul Personne. C'est également l'année où naît son deuxième fils, Lucas. Cet heureux évènement est malheureusement tempéré par le décès de son idole de toujours, Léo Ferré.
En 1995, Thiéfaine remplit le Zénith de Paris. Il profite de l'occasion pour rélaiser un de ses vieux rêves, chanter un titre de Ferré, "La solitude", tout simplement poignant. Il travaille dans les mêmes temps sur son prochain album. Cet album se divisera en deux albums miroirs, "La tentation du bonheur" et "Le bonheur de la tentation" les deux n'illustrant pas du tout une idée du bonheur, si ce n'est une chanson en l'honneur de son deuxième fils, "Tita-dong-dong song". On retrouve également un double-titre qui joue sur le registre du diptyque, "Le chaos de la philosophie" et "La philosophie du chaos". Thiéfaine qui ne se prenait déjà pas au sérieux semble vraiment s'amuser et on remarquera l'atypique (Ferréen ?) "Exercice de simple provocation avec 33 fois le mot coupable".
Mais rien n'est jamais acquis et Thiéfaine l'apprendra à ses dépens. Après un mémorable Bercy 97, c'est au tour de Tony de le laisser seul. Les deux amis ont eu des mots, et Carbonare ne supporte plus le Thiéfaine sombre. Le succès n'est plus au rendez-vous, les tournées s'enchaînent mais ne marchent plus et "Défloration 13" qui sort en 2001 n'a pas le succès escompté. Ses albums live et studio ne se vendent plus et il connaît de graves problèmes de dos.
"Je restais au lit 18 heures par jour". Thiéfaine reprend alors sa vie et sa guitare en main. Et pendant une année, allongé chez lui, il jouera ses morceaux en acoustique. Ce qui lui donne alors l'idée de repartir sur scène, mais seul. Et de hurler sa détresse à qui voudra bien le voir, l'entendre. Il en profitera pour jouer des morceaux jamais parus en album, jouées seulement en concert entre 1973 et 1977, ses chansons de cabaret qui n'en étaient pas vraiment. Hésitant à sortir un album live, il préèfre travailler sur son prochain album après avoir fait le point sur ses joies et ses peines.
L'album qui en résultera est poignant à souhaît. Scandale mélancolique, non content de l'aider à tirer une conclusion sur sa vie, est une véritable confession à coeur ouvert d'un artiste déraciné et déchiré. C'est également cet album qui lui permet (entre autres grâce à Taratata et l'atypique penchant "underground" de son animateur ^^) d'apparaître enfin sur le petit écran. "J'ai fait autant de télés depuis la sortie de mon dernier album qu'en 25 ans de carrière !" explique-t-il à l'émission "On a tout essayé". Cet album, il l'a voulu comme une collaboration avec la nouvelle génération. "Je savais qu'il y avait cette génération qui avait repris mes chansons, donc j'avais envie d'aller plus loin dans l'histoire et leur proposer, puisqu'ils avaient fait ça dans leur coin, de le faire avec moi ! Je vous trouve super, j'adore ce que vous faîtes et puisque vous aimez aussi ce que je fais, on va essayer de créer quelque chose ensemble." Aussi a-t-il écrit les paroles et demandé à chacun de le mettre en musique, sauf une collaboration qu'il voulait avec Boris Bergman, pour lequel il a fait l'inverse. La chanson résultante, "That angry man on the pier", est le premier titre qu'il chante en anglais et sert d'outro à l'album. Cet album contient des textes tantôt sombres, tantôt surréalistes, et il y fait plusieurs hommages, dont un à ses parents (le superbe "When Maurice meets Alice"), et avec "Télégramme 2003" un hommage très controversé à Bertrand Cantat. "C'est une chanson qui s'adresse à tous ceux qui ont eu une minute d'égarement tragique, dramatique, dans leur vie et qui, ensuite, on un remord éternel. C'est le thème de la chanson. Des accidents, ça peut arriver dans la vie à tout le monde, c'est humain."
Une récente collaboration dont il rêvait depuis longtemps, avec Paul Personne, a vu naître un album commun, Thiéfaine à la plume. Au départ, il avait envoyé quelques titres à Johnny, mais elles ont été refusées... alors Paul Personne avec qui il avait joué au cours de festivals s'est clairement imposé, et c'est tant mieux ! Sinon, je ne peux rien dire de l'album étant donné que (arf) je ne l'ai pas ^^#
Voilà. N'hésitez pas à vous plonger davantage dans l'univers de Thiéfaine, c'est pas un conseil, c'est ta conscience qui te l'ordonne ! ! !
Quelques vidéos :
J'ai été étonné de voir que Youtube fourmille de vidéos de Thiéfaine (bon, pour la plupart c'est des self-covers... pfff -__-) vous n'y trouverez pas de clips, si ce n'est celui-ci, très "home-made" et d'époque (1978 quand même !)
Exil sur planète fantôme (Bercy 1997)
La fille du coupeur de joints (Taratata, 2001. Pas la meilleure version, mais le lineup est terrible !)
113 ème cigarette sans dormir (Bercy 1997)
Sweet amanite phalloïde queen (Bataclan 2002)
Confessions d'un never been (Taratata, 2005, issu du dernier album. Terrible !)
La cancoillotte ! XD (Bercy 1997, avec le très véritable groupe Machin... 20 ans en arrière à l'époque...)
Audio only :
Septembre rose
Avec Paul personne, juste l'audio...
Amicalement blues (perso la voix de Personne... bof)