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(flashback) Club Dorothée, rêve ou cauchemar ?

2 participants

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Neo Kerberos

Neo Kerberos
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Pour faire suite et développer la conversation entamée ailleurs ^^

neo_kerberos a écrit:
Concernant le Club Dorothée, il faut savoir que même si cela évoque pour certains une époque empreinte de nostalgie, cette vision idyllique que le temps enjolive cache en fait une émission ultra commerciale aux pratiques douteuses...

Tout était fait pour le fric, ils achetaient des séries au Japon par quantité pour trois fois rien et les faisaient doubler à la chaine par les 5 mêmes doubleurs avec un mépris total des œuvres originales.

C'est ainsi que Ken le survivant (Hokuto no Ken) c'est retrouvé dans une émission jeunesse alors qu'il n'y avait pas du tout sa place...

Pour contrebalancer la violence de l'anime, ils ont bien sur censuré les épisodes (avec parfois des épisodes qui duraient moins de 10 minutes!!) mais également massacrés les dialogues de façon à rendre ça "comique"...

Mais il y avait aussi des coupes aléatoires dans les épisodes comme tu le fais remarquer, ces coupures n'avaient d'autrres but que de raccourcir les épisodes afin d'avoir le temps de caser les plages de pubs et la promo des artistes "maison" dans l'émission...

Et ouais, c'était ça le Club Do, une énorme machine à pognon...

Je m'en souviens très bien car j'étais au collège à l'époque, donc suffisamment grand pour voir que clairement quelque chose n'allait pas...

Alors certes, cette émission à permis la découverte d'un grand nombre de dessins animés nippons, mais dans quelle conditions !

Dialogues débiles, génériques mande in AB productions à deux balles, censures sans fondements etc.

Je ne remet pas non plus en cause le talent de Dorothée (j'ai toujours trouvé qu'elle avait un joli timbre de voix), mais avec AB, le niveau a été nivelé par le bas, tant au niveau des chansons que des animateurs...

Je reviens encore sur les productions maisons style Hélène et les Garçons, Salut les Musclés et autres sitcoms moisis qui ne fonctionnaient que parce qu'ils étaient boostés par leur diffusion et le bourrage de crane régulier des "artistes" dans l'émission (et le magazine dédié)...

Non, définitivement pour moi le Club Dorothée représentait ce qu'il y a de plus mercantile et mauvais en terme d'émission jeunesse.

Dieu a écrit:Ah bah ça oui, clairement c’était 100% commercial et tout tournait autour de l'image de Dorothée. Mais encore une fois, c'est un mal pour un bien. ça a permis la popularisation du manga et de l'anime japonais très tôt chez nous (des le début des années 90 !! dans certains pays, ce phénomène n'est arriver que 10 ans plus tard !).
Et puis j'ai tellement de respect pour Dorothée (a ce demander si elle arrivait à dormir, entre les émissions tôt le matin, celle qui durait 3h l’après midi, les tournées, les CD qui sortaient a la pelle...)

Faut pas oublier que c’était le tout début. Une telle pratique serait impossible maintenant.

Concernant les censure et doublage débile, il y a 2 séries qui ont morfler clairement c'est comme tu dit Hokuto no Ken mais surtout City Hunter/Nicky Larson.
Deux séries très accès sur la violence pour l'un, la drogue et le sexe pour l'autre. C'est d'ailleurs les deux seuls séries que je m'oblige a regarder en VOSTFR (car même si la VF des DVD est non-censuré, les dialogue sont juste ridicule et ne colle pas du tout avec l'action...).

Mais voilà, le souci avec toi c'est que tu était peut-être déjà trop grand et tu te rendais compte du "bourrage de crane". Ma grand soeur (qui avait 11 ans en 97 donc à la fin du club Do) était plus dans la cible de TF1/AB.

Juste un mot sur les sitcom : c'est niais à souhait mais respect pour les acteurs. Bosser 6 jours/7  avec des horaires comme 7h-23h ça force le respect... Et puis de toi à moi je préfère me taper 20min des Filles d'a cotés (qui est la seule sitcom AB que j’apprécie a vrai dire) que 1h de Secret Story.

policenauts a écrit:Oui, Malgré tous les travers de l'époque, ça à été un formidable vecteur publicitaire propulsant et popularisant la célébrité des séries Japonaises, si tout ce qui existe maintenant est là (éditeurs, conventions...) c'est en très grosse partie du à cette émission. Merci Dorothée.

Dieu a écrit:D'ailleurs pour les nostalgique du Club Do, il y a une super chaîne Youtube officielle qui a ouvert avec des émissions complète (sans les séries évidemment), des clips, plein de truc inédit bien sympa ! Une vraie mine d'or !

https://www.youtube.com/user/generationclubdo/videos

C'est gérer par les anciens d'AB Production (qui ont toujours les droits sur l’émission).

neo_kerberos a écrit:N'oublions pas que Candy, Goldorak, Capitaine Flam et Albator, les piliers de l'établissement de la japanim en France sont antérieurs au Club Dorothée, ainsi que les piliers des séries lives comme X-Or, Bioman et San Ku Kai

Le Club Do' n'a fait que nourrir massivement un phénomène qui existait déjà et qu'il à du reste largement contribué à faire péricliter...

Alors la japanim et les mangas auraient ils connus un autre sort et un développement moindre sans Dorothée et son club ?

Pas si sur...

Les animes passaient également sur d'autres chaines (dont la 5), bien sur tout était éclipsé, écrasé par le rouleau compresseur médiatique d'AB productions mais je ne suis pour ma part pas persuadé que "le phénomène manga" en France doive tout au Club...

En tout cas une chose est certaine, la détestation des dessins animés japonais d'une grande partie du public est à attribuer aux programmations catastrophiques (pour les problèmes évoqués plus haut) du Club...

Si les "mangas" (animés) se sont effectivement développés avec un public qui c'est spécialisé, sur les chaines télé toutes les productions japonaises ont par la suite longtemps été absentes suite à un massif rejet des médias face à la soupe mangasse qu'avait diffusé le Club...

Plus que jamais dessins animes japonais cela voulait dire truc débilos sans intérêt...

Il faudra attendre les succès (d'estime dans un premier temps) des films de Miyazaki et l'instauration de diffusions ouvertement ciblées sur les animes japonais pour que nos chers programmes d'animations retrouvent les faveurs des médias puis la voie de la diffusion, avant de devenir carrément à la mode.

Donc oui Dorothée et sa clique (enfin, surtout AB) ont effectivement contribué à la propagation des animés japonais, tout comme ils ont activement participé à sa décrédibilisation...

Mais comme dit plus avant, j'ai rien spécialement contre Dorothée, j'aime d'ailleurs beaucoup deux de ses chansons :



http://www.wat.tv/video/dorothee-quand-dragons-ont-51iot_2fqud_.html (pas trouvable sur Youtube celle-la

Dieu a écrit:Ah je connaissais pas les Dragons. Sympa ! ^^

Vu la voix, ça doit dater du tout début de Récré A2.

neo_kerberos a écrit:Yes ! Le Sourire du dragon (Dungeons and Dragons) est une série télévisée d'animation américaine en 27 épisodes de 22 minutes, créée par Gary Gygax d'après le célèbre jeu de rôle Donjons et Dragons.

En France, la série a été diffusée à partir de 1984 dans l'émission Récré A2 sur Antenne 2 et rediffusée en 1986.

Sinon pour étayer mon propos sur l'effet nocif du Club, j'ai retrouvé dans mes archives une interview de Haruhiko Mikimoto alors invité au Salon Cartoonist 1999 et qui fait le constat des diffusions calamiteuses en France (passage surligné)

(flashback) Club Dorothée, rêve ou cauchemar ? 380310SanstitreTrueColor03

En 99, la mauvaise image des animés suites aux diffusions du Club n'était pas encore effacée (d'ailleurs le titre de l'article était "Cartoonist veut laver le manga")...

policenauts a écrit:Non Neo, Récré A2 il y avait aussi Dorothée comme présentatrice dès le début (émission dans laquelle est passée goldorak et tous les animes que tu cites) donc l'un dans l'autre c'est quand même une grande partie de l'histoire de la japanim qui a fait le chemin avec elle (Et à l'origine avec elle, Jacqueline Joubert la maman d'Antoine de Caunes), on devrait ouvrir un autre topic.



Dernière édition par neo_kerberos le Sam 11 Oct 2014 - 18:10, édité 1 fois


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Neo Kerberos

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Je n'ai pas jeté pas la pierre à Dorothée elle même, c'est AB production le responsable des diffusions calamiteuses au Club (c'est le Club et sa programmation que j'incrimine, pas sa présentatrice prête-nom).

Dorothée c'était la partie émergée de la machinerie AB, et je pense d'ailleurs que son pouvoir exécutif sur les programmations était quasi inexistant...

Donc cela ne remet pas en cause mon propos initial, toutes les séries cultes fondatrices du phénomène "manga" étaient déjà en place avant le Club Dorothée de AB Prod (que celle-ci ait présentée les émissions ou pas ne change rien).

D'autres émissions jeunesse diffusaient aussi de la japanim, alors peut être n'aurait on pas connu Saint Seiya, Dragon Ball ou City Hunter (et encore rien n'est moins sur compte tenu du succès de ces séries au Japon, il est fort probables qu'elles aurait été achetées également), mais peut être en aurions connu d'autres, comme Gundam par exemple.

Mais dans tous les cas, on ne me fera pas croire que c'est grâce au Club Do que la japanim à décollée en France, cela a été sans doute un des vecteurs (du fait de l’énorme volume diffusé), mais les autres chaines de télé ont elles aussi eues leur rôle dans cette expansion (la 3 avec Ulysse 31 et Cat's Eye, la 5 avec Robotech et Jeanne et Serge etc etc).

Récré A2, c'était l'antithèse du Club Do, une émission du service public avec de nombreux aspects pédagogiques (dans les diffusions et les thèmes abordés), là où le Club n'était qu'un placement produit(s) pour AB et les annonceurs publicitaires...


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Kami

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Admin
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Tres interessant sujet, super bien traité, ça merite d'etre épinglé.
Je crois etre d'accord avec Neo.
Le club Do c'etait super parceque j'etait tout gamin et innocent, ça a joué son role, mais ça a fait plus de mal que de bien. En realité c'etait une belle machine à fabriquer du pov con decérébré. Enfin bon.. cet effet de broyage de cerveau correspond à la définition même de la télévision.

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