Ce samedi j'ai eu l'immense honneur de rencontrer monsieur Michel Galabru, qu'on ne présente plus. Il est actuellement en train de jouer un one man show sur Paris intitulé "le Cancre" dans son petit théâtre du 18e. Malgré ses 92 ans il réussit à tenir 1h30 de spectacle où il nous raconte avec dérision et humour différentes étapes de sa vie, ses rencontres...
Puis à la fin du spectacle après de vifs applaudissements le rideau se ferme et la salle se vide. Je quitte la salle dans les derniers et c'est en ayant franchi la porte du hall que je me retourne et que je vois la scène réouverte, Galabru toujours à son bureau discutant avec quelques uns de ses proches (la salle de spectacle est très familiale). J'y suis donc retourné, j'ai pu échanger une poignée de mains et quelques mots avec l'un des derniers dinosaures du cinéma français. Il fut très sympathique et s'est prêté volontiers à la photo.
Puis je lui ai demandé sans lui y forcer, s'il pouvait dédicacer mon coffret des gendarmes de Saint-Tropez. Heureusement que j'avais mon stylo-feutre indélébile car il n'avait rien sous la main pour signer. Il l'a donc pris et s'est appliqué en prenant son temps à le dédicacer soigneusement malgré ses mains légèrement tremblantes en demandant mon prénom, toujours plein d'humilité et d'extrême gentillesse. On est loin de certaines personnalités à qui ça peut emmerder de dédicacer à la va-vite sans le moindre regard ou intention de gentillesse, ça leur servirait de leçon.
Enfin je le remercie chaleureusement, puis je quitte la salle. Quand je me retourne une dernière fois, je vois Galabru aidé d'une béquille quitter à son tour la salle, entouré de deux personnes en direction de l'entrée principale. Je suis vite reparti sans le regarder davantage, pour le laisser avec sa dignité de vieux monsieur de 92 ans. Sacré leçon de vie dont je ne suis pas ressorti indemne.