Interview d' Inoran a l'occasion de la sortie de son album "Thank you". Il parle surtout de Luna Sea et de quelques anecdotes.
Parmi vos longues activités musicales, quelle est celle qui vous a laissé un goût «amer» ?
INORAN : Le set du concert extérieur à échelle de 100 000 personnes qui fut détruit par une tempête (1999 le NEVER SOLD OUT CAPACITY∞) c'était au Tokyo Big Sight pour les 10 ans de LUNA SEA. Ce fut un grand événement car le nombre de participants était illimité mais...la veille du live, tout le décor de la scène a été détruit (Rires)
- Hé !!!!! Quel a été le montant des dégâts ?
INORAN : Plusieurs milliards de yens. Mais ce n'était pas une question d'argent. Les gens avaient acheté leur billet, le staff a du tout préparer... et puis y'avait nos propres sentiments, nous étions frustrés d'arrêter. Donc, on a fait vivre une ambiance de cette destruction et utiliser le set dévasté : « Même si c'est moche, allons-y avec courage ! ». En ayant du plaisir avec cet happening, cela a changé les émotions.
- Effectivement.
INORAN : Donc, parmi les membres du groupe, parmi le staff, il est venu toutes sortes d'opinions : [Arrêtons parce qu'on veut avoir une forme parfaite !], [Le côté sécurité n'est plus garanti]. Nous avons réfléchi avec sérieux sur le travail de chacun sur scène.
- certes, l'arrêt était une décision importante.
INORAN : C'est comme l'alpinisme. Quand la tempête est venue, on savait que ça allait entraîner des accidents majeurs et que c'était le mauvais moment pour la descente. On a constaté des problèmes en matière de sécurité, il y avait des avis dissidents mais il était bon de prendre une décision, avec tous et on avait la possibilité d'avoir le courage de le faire.
-Ce live fêtait le 10e anniversaire de LUNA SEA, en indies la période de votre formation a été assez difficile.
INORAN : Tous avions un petit boulot car les activités d'un groupe demande beaucoup d 'argent et c'est difficile pour manger. On avait du mal de mettre de l'essence* dans la voiture où était le matériel (rires)
- (Rires). Ensuite, en 1992 vous faites vos major débuts et le groupe devient très populaire avec le hit [ROSIER] en 1994. Parmi les membres quelle a été la réaction en devenant célèbres?
INORAN : Plutôt que vendre des CD c'était l'année suivante de faire notre premier Tokyo Dôme en 1995. A ce moment là, on a senti qu'on «était au top » même si au premier morceau de ce Dôme live l'électricité a sauté et y'avait plus de sons (Rires)
- Hein ? Y'a eu beaucoup d'accidents*....
INORAN : En attendant que la scène se rallume on était frustrés.... et on pensait [ C'est un coup du dieu de la musique!!]. Le staff a réparé et on a repris au 2e morceau mais certains membres du groupe étaient fous de rage ! (Rires)
- (Rires) A l'époque vous faisiez beaucoup de programme musicaux tel [HEY ! HEY ! HEY!] mais vous INORAN san vous ne parliez pas.
INORAN : C'était une période difficile, je ne parlais pas beaucoup car je le faisais seul en marchant. Comment pourrais-je dire, j'avais comme l'impression de me séparer peu à peu de toutes nos images. Si je disais [j'aime bien ça], c'était interprété par un [il n'aime que ça] c'est l'image alors qu'on me collait et c'était faux. Tout le monde pensait que je n'étais qu'associé au « INORAN de LUNA SEA ». Je n'avais pas la personnalité de quelqu'un qui bavarde comme Shin chan moi, je suis différent de caractère.
- Ensuite, à la fin de l'année 1996 vous avez annoncé une année de pause. Vous avez repris en 1998 et l'année 2000 a vu la dissolution de LUNA SEA que vus avez appelé “終幕”Shûmaku »
INORAN : Chacun des membres avait toutes sortes d'idées. Mon opinion personnelle était que j'étais «méchant» mec qui ne peut pas continuer comme ça. Nous avions à choisir parmi un grand nombre d'options qui venaient de chacun d'entre nous. Il était impossible de continuer et c'était pas une trahison que de penser qu'il fallait nous arrêter.
- Et puis, vous avez décidé de reprendre vos activités avec le REBOOT. (en 2010)
INORAN : il n'y avait que moi qui était dans cet état d'esprit. Je pensais « je suis sûr qu'on peut refaire quelque chose ensemble ».
- Chacun des membres de LUNA SEA a eu une activité en dehors, parmi lesquels RYUICHI qui sous le nom de Kawamura Ryuichi a eu un mega hit [love] qui s'est vendu à 3 millions d'exemplaires.
INORAN : Je pensais que c'était «génial» !. Il s'est formidablement efforcé là où on ne le voyait pas. Quant à moi, j'ai eu l'impression naturelle que je ne savais pas faire. Moi aussi, j'ai eu une carrière solo j'ai chanté mais à côté de Kawamura Ryuichi qui est le « plus grand chanteur », je ne suis rien il a des bases énormes. Alors j'ai invité des guest vocal meilleurs que moi. J'ai trouvé qu'il valait mieux que certaines personnes chantent pour moi.
- C'est sans doute le talent de RYUICHI san qui a fait LUNA SEA, non?
INORAN : On connaît son « talent », tout le monde connaît en bien ou en mal LUNA SEA. Il y a du public qui vient voir LUNA SEA, par exemple, LUNA SEA a fait des concerts à l'étranger où il vient 5 000 personnes … mais moi en solo j'ai fait un concert en Italie où il y avait 10 personnes.
- Quoi... 10 personnes ?
INORAN : C'était il y a 4 ans. Après la renaissance de LUNA SEA, j'ai continué ma carrière solo. Je suis allé dans des salles où pouvait venir une centaine de personnes, le public n'est pas venu. À l'éventer j'avais dit « attendez un peu ils vont venir ! », et on a attendu un peu... et au final y'avait 10 personnes (Rires). Mon groupe était constitué de 7 personnes presque le même nombre donc.
- Alors que pour LUNA SEA il vient des milliers de personnes....
INORAN : Mais c'est une expérience à faire, LUNA SEA est génial, le groupe est populaire. En tout cas c'est une chance car on sait qu'on est soutenu par tout le monde.
- En effet...
INORAN : Si je n'avais été que dans LUNA SEA je m'en serais pas rendu compte. Donc … dans la trentaine on s'est mis à voir d'autres façons, avant et après la renaissance des activités de LUNA SEA. À un moment donné le fait est que « chacun se détestait grave ! ».
- Comment ça ?
INORAN : LUNA SEA était populaire avant le Shûmaku mais on était devenu un groupe dont la valeur était celle du business. Ensuite, diverses personnes convergeaient vers nous et apportaient une idée d'argent toujours proche du «dollar mark». A l'époque LUNA SEA était choyé et on est parti en solo et on a fréquenté des tas de gens …. Déjà, on savait qui était de son côté qui était son ennemi et on doit avoir confiance.
- et alors ….
INORAN : A l'inverse, quand j'ai pu avoir mal il y avait des gens «proches ». J'ai rencontré des musiciens et des copains avec qui j'ai collaborés et qui ne tenaient pas compte de la rentabilité. Les gens desTV relayaient les infos s'ils venaient dans mes live solo.... Ils sont aujourd'hui des « copains » importants et je pense que je peux faire quelque chose. Vraiment,.... si je parle avec amertume je suis amer, si je parle avec douceur je suis doux, c'est comme le café (Rires). Et cela dit, en arrivant à la fin de la trentaine, on s'est rendu compte que « d'abord j'aime les gens et c'est important de se respecter ! ». Je ne dis pas « à l'aide », mais « je veux qu'on travaille ensemble ! ».
- En effet....
INORAN : Bien que LUNA SEA soit important, bien entendu, ma famille ce sont mes copains avec qui je fais des unités en solo. J'ai le sentiment de vouloir être protégé. Je suis tellement guitariste que je ne connais complètement que ça, tout en continuant à monter dans toutes sortes « de bateaux », je veux approfondir ça encore.
Source : https://weekly-g.jp/c05roman/s01horoniga/ho142/