Sortie de sa premiere autobiographie le 23 Juillet

Je pense que tu n'a pas bien saisi le problème de fond, du moins je trouve ton analyse pour le moins superficielle. Dommage car la lecture de son livre permet enfin de comprendre ce qui a pu se passer dans sa tête. Désolé je ne peux pas te laisser dire "genre, le mec reste là tranquille". Il faut garder à l'esprit que Toshi a été endoctriné. Il s'est enlisé dans quelque chose dont il est difficile de se sortir physiquement et moralement. Déjà il faut se remettre dans le contexte, Toshi était entouré de personnes douteuses quant à la gestion de ses finances. Ajoutant à cela une certaine naïveté (pas dans le sens négatif du terme mais j'imagine que la notoriété fait perdre certains repères) qui l'a à un moment poussé, d'une forme de burn out (ou dépression, qui sait...) à se dire rediriger vers ce semblant de vie meilleure qu'était le piège de Masaya et Moritani.

Une fois le piège refermé, difficile de se tirer de là. En vivant la situation de l'intérieur, Toshi ne savait plus dissocier le bien du mal, et même s'il a fini par réaliser la supercherie, il ne pouvait qu'assister péniblement et subir les sévices. Un echappatoire relevait pour lui de l'utopie. S'il se cassait il risquait d'avoir une fine équipe de yakuza au cul, tu croyais qu'il pouvait dire quoi ?

Et au sujet de Yoshiki, il a été d'une grande aide pour Toshi. S'il s'en battait réellement les c***les, Toshi ne serait peut-être pas sorti de cette merde aujourd'hui. Je trouve que c'est normal qu'il garde une certaine pudeur vis-à-vis de ce sujet qui est tabou au Japon. Pas la peine de crier sur les toits que le chanteur de son groupe et ami d'enfance à sombré dans une secte, il fait très bien de garder ses distances sur ce sujet et c'est tout à son honneur. Toshi est assez grand pour le faire par le biais de son livre.

Au delà de l'artiste et de l'admiration que j'ai pour son travail, Toshi est un formidable exemple de renaissance après s'être tiré de cet enfer invraisemblable. Une vraie leçon de vie.

Cela dit, je te souhaite la bienvenue sur le forum.

(Désolée les amis, le français n'est pas ma langue maternelle, en tant qu'anglophone nous avons tendance à nous exprimer de façon plus simple, le langage familier est presque humoristique chez nous. Enfin, j'essaierait d'écrire de façon plus formelle, hein? )

Kureman, je vois où tu veux en venir, mais en toute vérité le bouquin m'a fait rire plus qu'autre chose. En commençant par les crises de pleurs de sa femme. Apparemment elle faisait des crises complètement random, tombait par terre, éclatait en sanglots pour tout et pour rien... et Toshi, au lieu de prendre la bonne femme par le bras et de ramener à l'hôpital psychiatrique le plus proche, non, il trouve ça plutôt intéressant, il tombe éperdument amoureux. Mmmm, normal quoi.

Peut être je suis trop dure avec lui. J'ai peut être survécu à des trucs bien plus compliqués que l'emprise d'un petit charlatan aux airs de shamane. Va dire à quelqu'un qui s'est battue pour s'en tirer d'un cancer que Masaya est vraiment un problème. Ramenez-moi des petits dictateurs idéologiques comme ça qui aiment faire du brainwashing, je leur fais du brain-dirtying avec plaisir et en moins d'une heure.

Je ne dis pas que ça n'a pas été dûr, je ne dis pas que Toshi est un gros idiot. Je comprends qu'il a eu un vécu différent de nos vécus en tant que prolos lambda. Peut être la célébrité l'a rendu vraiment naïf. Et bravo de s'en être sorti et d'avoir la présence d'esprit pour dénoncer tout ça dans un bouquin.

Ce qui me choque est une série d'attitudes formidablement bizarres de sa part et autour de lui. Règle générale, la société japonaise me choque souvent. C'est culturel. Exemples: je ne comprends pas comment ça se fait que Yoshiki débite cent fois par jour qu'il est très ami avec l'autre et bla bla bla, sachant que le mec était dans la grosse galère même après la réunion et qu'il a fallu être mis au vert par un médecin lambda. Je ne comprends pas le rôle de ses connaissances (en occurrence nous ne connaissons que les autres types de la bande) dans tout ça. Apparemment, seul Hide a eu une réaction normale en menaçant de lui casser les dents. A sa place, je l'aurait fait. Et je l'aurait jeté un sceau d'eau froide aussi, pour voir s'il se réveille; Je ne comprends pas que la famille de Toshi n'ait pas fait soigner le type le voyant sombrer dans tout ça (genre, oui, par la force). Je ne comprends pas cette importance démesuré qu'ils semblent donner à leur passé et la rage que ça leur donne - oui, tes frères te battaient, big news. Oui, tu as un menton moche, pauvre toi. Oui, Yoshiki est dûr avec toi dans le studio, t'a pas essayé de lui planter une bonne baffe avant de déprimer? La passivité de toute ce monde me déprime un peu.

Beaucoup de choses sont vraiment difficiles à comprendre en effet cela dit, je crois que Toshi ne nous dit pas tout dans ce livre. De plus, j'ai dû passer par une traduction anglaise, qui n'était pas non plus faite par un professionnel, alors le sens de certaines phrases a dû pâtir un peu de cette double traduction.
On n'a malheureusement pas de projet d'une traduction anglaise officielle à venir ^^"

Pour ToshI, la sortie de ce bouquin est clairement un moyen de se reconstruire, mais sans vouloir me la jouer sociologue de comptoir, la mentalité japonaise n'est pas à l'épanchement émotionnel sur la place publique, surtout concernant des thématiques aussi sensibles que les sectes au Japon.

Je me demande comment sa démarche est perçue, dans ce pays où beaucoup de choses sont policées et formatées.